Bill et Sookie arrivent en voiture.
Bill : On a eu des rapports difficiles avec la police pendant des années. Le gars m'a provoqué. J'aurais pu faire pire.
Sookie : Je n'en doute pas. Et si j'avais pas été là, tu l'aurais sûrement tué !
Bill : C'est peu probable.
Sookie : Tu l'aurais mordu ? Tu vois, ça me tue. Tu te serais nourri et tu aurais jeté les restes. Et me dis pas que c'est dans ta nature.
Bill : J'essaie de m'intégrer.
Sookie : Sucer le sang d'un policier, c'est pas s'intégrer. Pas plus qu'organiser des orgies ou écouter des gargarismes chinois.
Bill : C'est dans chant en Tuvan.
Sookie : Peu importe. Le Tuvan ? Je ne sais même pas ce que c'est.
Bill : Sookie, tu dois arrêter d'avoir peur de tout ce que tu ignores dans ce monde.
Sookie : Mon monde change assez vite comme ça. Et il est sûrement ennuyeux, mais il est sûr. Et après ces dernières nuits, ça me semble pas plus mal.
Bill veut la raccompagner.
Sookie : Non, merci, je peux rentrer toute seule.
Bill : Je ne te rendrais plus visite.
Bill s'en va, on voit un chien qui regarde dans les buissons.
Générique
On frappe énergiquement chez Lafayette, c'est Tara.
Tara : Abruti de putain de salope !
Lafayette : Détends-toi, j'étais batteur au lycée.
Tara : Mec, je savais qu'on avait des gènes de connerie, mais t'as tout eu. Depuis quand tu deales du V ?
Lafayette : T'en aurais bien besoin.
Tara : Tu déconnes avec ça, en plus ? Tu vas te faire tuer putain d'abruti!
Lafayette : Juste parce que je vends du V ou que j'en ai vendu à ton Jason ?
Tara : Lui donner du V, c'est comme donner des Tagadas à un diabétique! Tu sais qu'il ne peut pas se contrôler !
Lafayette : J'ai été très clair sur le dosage. Tant pis, s'il n'écoute pas.
Tara : J'ai dû l'emmener aux urgences. Ils ont drainé son pénis avec une aiguille de la taille d'un harpon. Deux fois. J'ai jamais rien vu d'aussi perturbant, et j'en ai vu pas mal dans ma vie. Il a souffert Lafayette, vraiment.
Lafayette : Ok, ok, je suis désolée, j'irais le voir dans la matinée. Et je sais qu'il compte pour toi et tout ça mais je vois pas en quoi venir chez moi à 3h du matin, en balançant mes affaires, va arranger tout ça ?
Tara : ça me fait mieux me sentir moi !
Lafayette : Ok.
Chez les Stackhouses.
A travers le téléphone :
"Honte sur toi Adèle Stackhouse, honte sur toi."
Adèle : C'est qui ?
Téléphone : Un vampire est une perversion de l'humanité et toi, l'amoureuse des vampires, tu pervertis la communauté en l'amenant.
Adèle : Je propose de l'écouter avant de le mettre au pilori
Téléphone : Je me fiche de savoir quel engeance tu accueilles chez toi, mais si tu amènes des monstres et des abominations dans nos églises devant nos enfants, tu vas...
Sookie arrive.
Adèle : Je serais à l'église en avance, si vous voulez passer pour dire bonjour, M. Compton commencera à 20h
Téléphone : Tu iras en enfer pour ça.
Adèle : Bien, de même. Au revoir. Boucle le téléphone.
Sookie : Le téléphone a sonné tôt aujourd'hui.
Adèle : Tout le monde est excité de voir le vampire de la ville ce soir. Je t'ai pas entendu rentrer hier soir.
Sookie : T'es allée te coucher tôt, tu voulais pas m'entendre rentrer.
Adèle : J'ai juste voulu vous donner un peu d'intimité, c'est tout.
Sookie : Ma cause est si perdue que tu places tes espoirs sur un vampire ?
Adèle : Mais il a l'air d'être un homme bien.
Sookie : Il ne l'est pas.
Adèle : Il est pas bien ?
Sookie : Ni un homme.
Adèle : Mon Dieu, vous vous êtes disputés.
Sookie : Non. En quelque sorte. Je pense pas que Bill et moi ayons beaucoup de choses en commun. Il ne pense pas comme nous, il ne ressent pas comme nous, si jamais il en est capable.
Adèle : Je sais que si j'avais la chance de rencontrer quelqu'un qui me fasse voir le monde autrement, ce serait une bénédiction que je ne fuirais pas, ni haïrais. (Le téléphone sonne).
Sookie : Je ne le hais pas. Je veux juste pas être sa copine. (Le téléphone continue). Le téléphone sonne.
Adèle : Il y a le répondeur.
Chez Lafayette. Jason enfonce une aiguille dans une saucisse.
Lafayette : Putain.
Jason : Ouai, exactement comme ça. Et sans anesthésie. D'abord, j'ai été pêché par les flics, ensuite, j'ai dû laisser un gars me drainer Popol. C'est une putain de journée.
Lafayette : ça y ressemble. Jason, t'as dit à personne où t'as eu le V, hein ?
Jason : J'ai l'air stupide ? J'ai même pas dit que je prenais des trucs. T'es mon pote.
Lafayette : Je t'aime aussi.
Jason : Mais écoute, tu dois arrêter de vendre du V, mec. Ça nique les gens. Enfin merde, maintenant le shérif pense que je suis un obsédé sexuel. Et putain, je sais même pas si je pourrais affronter Tara un jour.
Lafayette : Elle oubliera. Cette fille est folle de toi depuis qu'elle a 8 ans.
Jason : Sans déconner ?
Lafayette : Sans déconner.
Jason : Oh mec, c'est encore pire. J'avais rien capté. Ma vie pue tellement la merde. Et c'est à cause de ton putain de V.
Lafayette : N'accuse pas la Ferrari si tu sais pas conduire. Tu vas devoir apprendre à gérer la défonce, mon mignon.
Jason : Tu parles, j'en ai fini avec le V. Va enculer d'autres gars avec cette merde, tu m'as niqué.
Lafayette : Non mec, si t'apprends à le contrôler, le V va ouvrir ton esprit à tout ce que tu vois pas. Ça va te débarrasser de toute cette merde.
Jason : Prendre du V ?
Lafayette : Si c'est pris correctement. J'en ai dans ma voiture, si tu veux que je te montre.
Quelques instants plus tard ...
Lafayette : Mais je te vends pas une seule fiole, tant que tu sais pas t'en servir. Tu me captes ? Ceci, est l'énergie vitale d'un vampire. C'est juste du sang sous la peau. Il n'y a pas beaucoup de différences entre un vampire et un boudin, sauf leur sang. Notre sang maintient en vie ce sang. Ce sang est la vie. Une goutte, ça suffit, il ne faut pas être gourmand. Des milliards de molécules de pur, concentré de vie à 24 carats. C'est prendre une partie du vampire d'où il provient. Le truc, c'est qu'il te pénètre au plus profond. Suis-le. Laisse-le s'infiltrer.
Lafayette prend une goutte.
Jason : C'est quel genre de vampire ?
Lafayette : C'est un nouveau, le sang est encore sauvage. Je peux le sentir dans mes muscles, me rendre plus fort. Mais toi, tu connaîtras peut-être un autre côté de lui. Le même V peut t'affecter de différentes manières. Mais tu verras le monde d'un œil neuf.
Jason en prend une également.
Jason : Putain, j'arrive pas à croire que j'en reprends.
Lafayette : Oh non mec, tu le fais pour la première fois.
Au Merlott's. Sookie se renverse du ketchup sur la main.
Arlène : Bill s'emporterait s'il voyait ça.
Sookie : Tu devrais lui demander toi-même.
Arlène : Ce club était pas comme tu l'imaginais ? Pas mal de tarés, il paraît. Et des gens de l'Arkansas.
Sookie : C'était bien.
Arlène : Alors quoi ? Ce vampire a osé te tripoter ?
Sookie : Je peux m'occuper de moi-même. Je ne ressortirai jamais avec lui. Cet endroit était flippant, mais comment le savoir avant de l'avoir vu ?
Sam : J'ai tout dit hier.
Arlène : Désolée si ça s'est pas passé comme tu le voulais, mais vaut mieux maintenant qu'avant d'être blessée ou tuée.
Sam : J'espère que t'es pas énervée au point de rater les Descendants des Morts Glorieux.
Sookie : Non, je dois y aller. Mamie a passé la semaine dessus.
Sam : Bien parce que, on pourrait y aller ensemble. On pourrait prendre un café, après.
Sookie : Tu m'invites à sortir ?
Sam : Ouai, c'est ma technique. Parfois, elles disent même oui.
Sookie : Tout le monde nous regarde.
Sam : Je sais, tu devrais dire oui.
Sookie : Mince, pourquoi pas ?
Sam : Bien. Allez, tout le monde retourne à son assiette.
Sookie apporte du ketchup à Andy.
Sookie : Désolée pour l'attente, il y avait de l'eau dedans.
Andy : Pas grave, y a de l'amour dans l'air.
Sookie : Je suppose.
Andy : Même pour ton frère, ça devient sérieux avec Tara ?
Sookie : Tara, Tara Tara ?
Andy : Je pensais que tu le savais.
Sookie : Si c'était vrai, oui.
Andy pense : Tara baise pas Stackhouse. Cette pute m'a menti.
Sookie : Surveillez vos propos.
Andy : J'ai rien dit. Pense : J'ai rien dit, mais je l'ai pensé. Tu l'as entendu, donc tu peux vraiment entendre les pensées.
Sookie : Laissez-moi vous resservir du thé.
Sookie va en cuisine.
Sookie : Il me faut un thé léger. Tara est là ?
Sam : Elle vient d'arriver. Elle est aux toilettes.
Aux toilettes.
Tara : Pourquoi tu m'as pas dit que tu sortais avec Sam ?
Sookie : Parce qu'il vient de me le proposer. Comment tu le sais ?
Tara : Arlène, elle travaille vite.
Sookie : Il m'a seulement invitée aux DMG, ce soir. C'est dans une église. Quel est le problème ? Il est sympa, a un bon boulot, c'est pas un vampire, et pourquoi je devrais me justifier ?
Tara : J'ai le droit de savoir dans quoi s'embarque ma copine.
Sookie : A propos de ça, pourquoi Andy Bellefleur pense que tu vois mon frère ?
Tara : J'ai fourni un alibi à Jason chez le shérif.
Sookie : Pour quoi faire ?
Tara : Comme toi, le je sais qu'il est innocent. On sait très bien que plus il reste avec la police, plus il aura de problèmes.
Sookie : Tu me caches autre chose ?
Tara : Non (lalala dans son esprit).
Sookie : Tu fais quoi ?
Tara : T'es pas obligée de tout savoir sur tout le monde.
Tara sort des toilettes.
Tara : Eloigne cette fille de moi.
Sam : Tout va bien ?
Sookie repasse chez Andy.
Sookie : Tu sais, maintenant que j'y pense, mon frère et Tara disparaissent de temps à autre, c'est bête qu'ils doivent le cacher.
Andy pense : Elle me prend pour un idiot, comme si je savais pas qu'elle l'aide aussi, Merde, la regarde pas dans les yeux.
Sookie : Si vous voulez m'accuser de mentir, soyez un homme et dites-le en face, bon sang. De toute façon, je vous entends que vous me regardiez ou non. Ça m'a l'air bien vide, là-dedans. Comme le désert. Vous essayez de vous en sortir, mais entraînez pas mon frère avec vous.
A l'église.
Hoyt : Voilà pour vous. Il donne un papier à une personne.
La mère d'Hoyt veut enlever la croix de l'église.
Hoyt : Maman, tu fais quoi ?
Sa mère : Aide-moi à enlever ça.
Hoyt : Enlever ?
Sa mère : Notre invité d'honneur est un vampire. Adèle a oublié ce point quand elle a réservé l'église. T'imagines ce qui va se passer quand il verra cette croix géante ?
Hoyt : Je sais pas.
Sa mère : Moi non plus. S'il se met à griller comme du bacon devant tout le monde, ça ressemblera plus à une réunion, non ? Allez, rends-toi utile.
Hoyt : Ne t'acharnes pas dessus.
Arlène arrive en famille.
Adèle : Bonjour les poussins. Je vois que vous êtes les plus jeunes présents aux DMG.
René : Ils resteraient à la maison pour rien au monde, dès qu'ils l'ont su, ils ont décidé de venir.
Le maire arrive.
Adèle : Bonsoir, Monsieur le maire.
Le maire : Bonsoir Adèle. Impressionnant.
Adèle : N'est-ce pas ?
Le maire : Heureusement que Myra n'a plus fait d'ambroisie.
Adèle : Andy Bellefleur va adorer. Il est avec les Dearborne. Dieu seul sait pourquoi Bud a voulu porter son uniforme.
Le maire : Notre ami vampire est présent ?
Adèle : Il attend dans la cuisine. Je l'ai laissé avec une bouteille de ce Tru Blood qu'ils aiment.
Le maire : On a pris assez de précautions ?
Adèle : Contre quoi ?
Le maire : Pour la sécurité de tout le monde. D'ordinaire, je ne dirais rien, mais il y a des jeunes ici.
Adèle : Sterling, pas besoin de se faire du mauvais sang, M. Compton est un parfait gentleman. Je redoute plus de ce qu'il pourrait lui arriver.
Hoyt : Maman, ils vont pas l'attaquer avec des fourches et des torches.
Sa mère : Descends de là, j'ai une meilleure idée.
Sookie : Mamie, regarde tout ce monde.
Adèle : C'est excitant, non ? Sam Merlotte, quelle surprise.
Sam : Quand elle m'a dit qu'elle venait seule, je me suis dit que ce serait bête qu'elle n'ait personne.
Adèle : Quelle galanterie de votre part.
Sookie : On va s'asseoir. Vers Tara. Hé ma fille, on peut venir ?
Sam : Salut Tara.
Tara : Bien sûr, venez. On n'a jamais assez de blancs.
Jason arrive devant l'église et repense à ce que Lafayette lui a dit :
Si tu arrives à le contrôler, le V ouvrira ton esprit aux choses que tu ne vois pas.
3 hommes arrivent dans l'église.
Un des hommes : Y a que des vieux.
Un autre : Je croyais qu'on venait voir des vampires, pas des zombies.
L'autre : C'est plutôt les descendants des morts vivants.
Le dernier : Vous avez pas laissé le truc dans le pick-up hein ? L'autre homme fait un signe comme quoi il l'a dans sa poche.
Jason arrive dans l'église et se dirige vers Tara.
Jason : Je peux m'asseoir ?
Tara : Bien sûr, vas-y.
Jason : Hey les gens.
Tara : Comment tu te sens ?
Jason : Fort. Vivant.
Sam : Détends-toi. C'est bon, tout va bien.
Sookie : Je pensais l'être.
Sam : On dirait pas.
Adèle se présente devant l'assemblée.
Adèle : Bienvenue. C'est bien évidemment un grand plaisir de voir de nouvelles têtes ce mois-ci. Mais Monsieur le maire m'a assuré qu'il y aurait assez d'ambroisie et de gâteaux pour tout le monde. Maintenant, notre invité de ce soir est un gentleman qui, malgré ce que vous avez pu entendre, est l'un des nôtres. Sa famille a été une des premières a s'installer à Bon Temps et il s'est battu pour la Louisiane durant la guerre de Sécession. Accueillons un des premiers enfants de Bon Temps, de retour dans la ville qu'il a aidé à construire. Voici le Lieutenant William Thomas Compton.
Bill arrive.
Bill : Merci, Madame Stackhouse. Si vous m'excusez un instant. Enlève le drapeau qui est sur la croix. En tant que patriote de cette grande nation, notre drapeau national doit être à sa place. Comme vous le voyez, je ne suis pas parti en fumée. Nous les vampires, ne sommes pas les sous-fifres du diable. Nous pouvons nous tenir devant un crucifix, ou une Bible, ou dans une église, aussi facilement que toute autre créature de Dieu.
La mère de Hoyt : Comment j'aurais pu savoir. Chuchotant.
Bill : Je suis honoré d'être devant vous ce soir. Les vampires sont traditionnellement très réservés, peut-être à notre détriment. Mais je crois que si l'on s'ouvre aux autres, nous pouvons coexister et même prospérer ensemble. J'ai servi dans le 28e d'infanterie de la Louisiane. Formé à Monroe en 1862, par le Colonel Henry Gray. C'est là que nous avons appris la valeur d'une vie humaine, et la facilité avec laquelle on peut l'éteindre.
Bud : Ce salopidaud tue depuis 1860. Pourquoi arrêter maintenant ?
Andy : ça prouve rien. Mon cousin Terry a tué 20 Iraquiens à Fallujah. On devrait l'enfermer ?
Bud : Ton cousin Terry devrait être enfermé.
Bill : Etant un peu instruit, nous ne connaissions pas grand-chose de la politique ou des conflits idéologiques qui nous ont menés jusqu'ici.
Le fils d'Arlène : Maman, il est vachement blanc.
Arlène : Non chéri, nous sommes blancs. Lui, il est mort.
Bill : Mais faire la guerre, n'étais pas notre choix. Nous croyions en un homme, nous devions répondre à une vocation, une destinée transmise par les cieux. Dieu nous en garde, qu'aucun de nous ne soit blessé ou tué. Souvent, le seul recours à une blessure grave était l'amputation. Plus d'une fois, j'ai dû maîtriser un de mes camarades, pendant que le médecin l'amputait d'un bras ou d'une jambe. Nous n'avions pas d'anesthésie à l'époque. Sauf le whisky.
Les 3 gars d'avant sortent un objet que l'on d'eux veut charger. Sookie les regardent.
Bill : Souvent, on aurait dit que la personne opérée souffrait plus de l'opération que de sa propre blessure. Même s'il survirait à l'amputation, les risques d'infections étaient grands.
Un des gars : Enculé.
Derrière on entend des gens qui leur disent de se taire.
Bill : En hiver, les nuits étaient glaciales.
Hoyt prend le gâteau du frigo et voit la bouteille de Tru Blood. Il hésite presque à la goûter.
Un homme du public : Mon arrière-grand-père était dans le 28ème. Je me demandais si vous l'aviez connu. Il s'appelait Tolliver Humphries.
Bill : Tolliver Humphries ? Je l'ai très bien connu. On combattait ensemble. Tolliver Humphries était mon ami. C'était un brave homme, peut-être à tort. Cela a malheureusement causé sa perte.
L'homme : Que s'est-il passé ? Vous y étiez ?
Bill : J'y étais.
Flashback dans le passé de Bill.
Bill : Nous étions 32 km au nord d'ici. L'Union nous surpassait en nombre, à 5 contre 1, et avait également une meilleure puissance de feu. Nous avions passé l'après-midi à ramasser des corps. Il y avait un garçon dans notre troupe. Pas plus de 13 ou 14 ans. Il était blessé au milieu d'un champ à découvert. Il nous appelait toute la journée, il nous suppliait de l'aider. Il savait qu'il mourrait si on l'aidait pas. J'ai songé à lui tirer dessus moi-même juste pour le faire taire. Mais Tolliver m'a convaincu que ce serait un meurtre.
Tolliver : Ne tire pas.
Bill : Il m'a dit que Dieu voulait qu'il sauve ce garçon.
Tolliver : J'y vais.
Bill : Je l'ai supplié de ne pas y aller. De penser à sa femme et à ses enfants. Il a couru comme si on était en plein printemps.
Le garçon : A l'aide.
Bill : Ils l'ont tué alors qu'il atteignait le garçon. Il était évident qu'on ne pouvait plus l'aider. Et puis, après un moment, le garçon s'est remis à crier.
Une femme : Qu'est-il arrivé au garçon ?
Bill : Il a survécu. Il a survécu toute la journée, et grâce à l'obscurité, nous l'avons récupéré dans la nuit, en même temps que le corps de Tolliver Humphries. Apparemment, Tolliver avait raison. Dieu a pris soin de sa descendance.
Le maire lève la main.
Bill : Maire Norris ?
Le Maire : J'ai fouillé dans les archives cette semaine et j'ai trouvé ce vieux ferrotype. L'inscription au dos dit : M. W.T. Compton et sa famille. Pouvez-vous nous dire si c'est une photo de vous ?
Bill : C'est une photographie remarquable. Je me souviens du jour où elle a été prise.
La mère de Hoyt : Quand était la dernière fois où vous étiez avec eux ?
Bill : Quand je suis parti à la guerre en 1862. Je... Ma vie humaine se termina avant que je puisse rentrer à la maison.
René : Mais vous êtes devenu un vampire après ça, non ? Vous pouviez pas y retourner après ?
Bill : Non, ça aurait été impossible. Je suis désolée, ce n'est pas vraiment un sujet dont j'aime parler. Mais merci pour la photo Monsieur le Maire. Elle est chargée de souvenirs. D'autres questions ?
Adèle dit au revoir aux gens.
Terry : Ils ne comprennent pas mec. Embrasse Bill. Aucun d'eux ne comprendra jamais. Tu dois être fort mon frère.
Bill : Très bien.
La mère d'Hoyt : Pourrais-je prendre une photo avec vous ?
Bill : Bien sûr.
La mère : Vous ne disparaîtrez pas ?
Bill : Ce n'est qu'un mythe, je serais ravie de le réfuter.
Adèle : Et voilà.
La mère : Merci.
Sookie : Hey, bon travail ce soir.
Adèle : N'est-il pas fabuleux ?
Sam : Oui, c'était un sacré spectacle.
Sookie : Bill, tu te souviens de Sam ?
Bill : Oui, vous êtes le patron de Sookie.
Sam : On est pas de service.
Bill : Légalement, vous l'êtes toujours.
Sookie : Je voulais juste te féliciter. On dirait que tu as convaincu tout le monde.
Bill : Quelques-uns j'espère.
Sam : On ferait mieux d'y aller. On va prendre un café avant qu'il ne soit trop tard.
Bill : Café, ça a l'air charmant.
Sookie : Bonne nuit Mamie, à plus tard.
Bill : Il a l'air sympathique.
Au Merlott's.
Hoyt : Les gars, cet endroit est plein de nanas et on reste entre mecs.
René : Me regarde pas, ma chère est là-bas. Si tu veux une fille, va t'en chercher une, tu...
Jason : Une autre tournée ?
Hoyt : Peut-être qu'on devrait commander du Tru Blood ? On a rencontré un vampire ce soir, vous ne voulez pas essayer, voir comment c'est ?
René : J'aime les courses de chiens, Je mange du Canigou ?
Hoyt : J'ai pensé que ça serait cool, c'est tout. Une autre Dixie ? Jason rêve. Jason, une autre Dixie ?
Jason : Ok, ça marche. Je vous aime les mecs.
Hoyt : Je sais.
Jason va vers Tara au bar.
Tara : Une autre Dixie ?
Jason : Woh, tu sens ça ? Chaque poil de ton bras fait des étincelles sur ma main. Tu connais ces enclos électriques pour chevaux ? C'est comme si j'avais pissé dessus.
Tara : Mon Dieu, tu es encore défoncé, je vais tuer Lafayette.
Jason : Non, ne fais pas ça. Je suis pas défoncé. Ok, je le suis, mais ce que je ressens est réel. Pour la première fois, tout est clair. Toutes ces années, j'ai été aveuglé par ses conneries qui nous ont séparés. C'est toi Tara. Ça a toujours été toi.
Tara : Tu crois parler à qui ? Je te connais depuis que j'ai 6 ans.
Jason : Et ça m'a pris tout ce temps pour l'admettre. Viens là. Ce bar est peut-être plein de femmes superbes, mais tu as pris soin de moi quand j'en ai eu besoin. Tu m'as montré l'amour et c'est la plus belle des choses.
Tara : Viens me voir quand tu seras sobre. On parlera sérieusement.
Jason : Donne-moi une chance de te le prouver. Tout ce que je ressens, je veux le ressentir avec toi. Une chance. C'est tout ce que je demande.
Dans un café, Sam & Sookie.
Sookie : La dernière part est pour toi.
Sam : Non vas-y.
Sookie : Voilà, on partage.
Sam : Tu le savais déjà hein ?
Sookie : Quoi ? Ce soir ? Pourquoi tu dis ça ?
Sam : Je t'ai dit que tu pouvais m'écouter, lire mes pensées, si tu veux. T'as pas essayé ?
Sookie : Si, mais pour être honnête, c'est un peu bizarre, tu penses pas comme les autres. Chez la plupart, ce sont des phrases ou des images. Avec toi, il y a parfois des mots, mais d'autres fois juste des sons. Comme des vagues d'émotions.
Sam : Je suis juste pas normal.
Sookie : J'allais dire mystérieux. Comment ça se fait que personne ne sache rien sur toi ? Tu parles jamais de tes origines, de ta famille, rien.
Sam : Mes origines n'ont rien à voir avec celui que je suis. Finalement, je me suis élevé tout seul. C'est pour ça que t'es souvent seul ?
Sam : Non, je dois pas aimer les gens.
Sookie : Allez, personne n'ouvre un bar s'il n'aime pas les gens.
Sam : Je voulais peut-être rencontrer de jolies serveuses.
Sookie : Dommage que t'ai déniché des folles dans cette affaire.
Sam : Il n'y a aucun problème avec toi. Je comprends pas pourquoi tu veux changer ou cacher ta nature. Tu n'as pas à être différente. Tu veux voir que mes bons côtés.
Sam : Je m'en sors bien ?
Sookie : Termine.
Sam : C'est pour toi.
Retour au Merlott's. Arlène ramène un burger à Lafayette.
Lafayette : Il y a un problème avec mon burger ?
Arlène : Quelques ploucs bourrés, c'est tout.
Lafayette : C'est quoi leur problème ?
Arlène : Laisse-tomber, ça vaut pas la peine.
Lafayette : Ils ont dit quoi ?
Arlène : Ils ont dit que le burger...
Lafayette : Ils ont dit quoi, Arlène ?
Arlène : Ils ont dit que le burger pouvait avoir le SIDA.
Lafayette se dirige vers la table.
Arlène : Lafayette, oh mer...
Lafayette : Excusez-moi, qui a commandé le hamburger... au SIDA ?
Le gars : J'ai commandé le hamburger Deluxe.
Lafayette : Dans ce restaurant, un hamburger Deluxe est accompagné de frites, de salade, de tomates, de mayonnaise et de SIDA ! ça pose problème à quelqu'un ?
Le gars : Oui je suis Américain, j'ai mon mot à dire au cuistot.
Lafayette : Bébé c'est trop tard. Les pédés ont élevé vos vaches, poulets, et même brassé votre bière, bien avant que mon cul s'approche de ce connard. Tout ce qui est sur cette foutue table a le SIDA.
Le gars : Tu me feras toujours pas manger un burger qui a le SIDA.
Lafayette : Tout ce que tu dois dire, c'est "Luttons contre le SIDA". Voilà. Mange ça.
Lafayette les frappe.
Lafayette : Connard, si tu viens chez moi, tu manges ce que je cuisine. Tu m'as compris ? Laisse un pourboire.
De retour chez Sam & Sookie qui sortent du bistrot.
Sam : Je suis content que tu n'entendes pas toutes mes pensées.
Sookie : Pourquoi ?
Sam : Tu ne t'attends pas à ça. Sam embrasse Sookie. Ça va ? On va trop vite ?
Sookie : Non, peut-être.
Sam : Je ne veux rien faire contre ta volonté.
Sookie : J'ai envie. Crois-moi. J'en ai vu, c'est juste un peu...trop maintenant et un peu trop tôt depuis...
Sam : Depuis quoi ? Bon sang, Sookie.
Sookie : Je suis désolée. J'ai pas l'habitude.
Sam : T'aurais jamais dû sortir avec ce foutu vampire.
Sookie : C'est pas lui, arrête ça. Je ne peux pas embrasser un autre homme aussi vite.
Sam : Tu l'as embrassé ?
Sookie : ça te regarde pas.
Sam : T'as fait quoi d'autres ?
Sookie : ça te regarde vraiment pas. C'est une compétition ? Tu dois le dépasser ?
Sam : Allons, soit juste.
Sookie : Ce qui est injuste, c'est qu'un autre doive m'embrasser pour que tu daignes me regarder.
Sam : Tu n'as aucun avenir avec un vampire.
Sookie : Ils ne meurent pas, c'est un avenir éternel.
Sam : Dawn a eu un avenir ? Maudette Pickens aussi ?
Sookie : Bill ne les a pas tuées.
Sam : Je ferai tout mon possible pour qu'il ne te fasse pas de mal. Ils ne sont pas comme nous, ils peuvent s'en prendre à toi.
Sookie : Et les humains non ? C'est pourtant ce que tu fais en ce moment.
Sam : D'accord, je ferais mieux de te ramener.
Sookie : Pars devant, j'appelle un taxi.
Sam : Bon sang, fait pas l'idiote. Viens !
Retour au Merlott's. Hoyt se dirige vers une femme.
Jason : Fouette, fouette !
La femme : Tu fais quoi bébé ?
Hoyt : Tu sais, me libérer, m'éclater.
La femme : Moi aussi. Je célèbre.
Hoyt : Pour quelle occassion ?
La femme : Mon divorce a enfin été prononcé.
Hoyt : C'est super.
La femme : C'était un con. Il a bousillé ma voiture.
Hoyt : Désolée.
La femme : Oui ?
René : C'est comme regarder Animalia, hein ? Elle va le remballer, c'est sûr.
La femme : Alors, tu veux m'aider à oublier complètement ?
Hoyt : Elle m'a demandé de la ramener.
René : Qu'est-ce que tu fous ici ?
Hoyt : J'ai dit que j'allais y réfléchir.
René : T'es une cause perdue.
Hoyt : Quoi, j'ai pas ressenti cette étincelle.
Tara : Une autre Dixie, Tru Blood O négatif, on rembourse pas ça Hoyt.
Hoyt : C'est chaud.
Tara : C'est comme ça que ça se sert, 37 C.
Hoyt : Cette merde est dégueu.
René : Tu t'attendais à quoi ? C'est comme du sang.
Hoyt : Je pensais que c'était une sorte d'excitant.
Jason : Le Tru Blood fait rien, le vrai excitant c'est le V.
René : Le sang de vampire, c'est illégal.
Jason : Tout notre sang appartient à l'univers. Ils nous en prennent un peu, on fait pareil
René : Je dis non aux drogues, merci.
Jason : ça peut t'aider à conclure avec cette fille. La seule chose qui te retient, c'est toi.
Ils font santé, avec les bières et le Tru Blood, ce qui effraie la fille.
Hoyt : Oh merde.
Bill rentre chez lui et a une vision de sa famille. Terry arrive.
Bud : M. Compton, je suis Bud Dearborne, le shérifde Renard Parish. Voici l'inspecteur Andy Bellefleur.
Bill : Bellefleur ? Que puis-je faire pour vous ?
Andy : Nous aimerions vous poser quelques questions, si ça ne vous gêne pas.
Bill : Bien sûr. Vous voulez entrer ?
Bud : Dans la maison ?
Bill : Je vous en prie, faites comme chez vous. Puis-je vous offrir à boire ?
Bud : Non, merci.
Bill : J'ai des Frescas.
Andy : Ah ?
Bill : Pour les invités.
Andy : J'en veux bien une.
Bud : Qu'est-ce que tu fous ?
Andy : Il a proposé.
Bud : C'est un suspect.
Andy : Pour toi, peut-être. On n'a aucune preuve.
Bud : C'est un vampire.
Andy trouve une sorte d'outil devant la cheminée tandis que Bill revient.
Bill : C'est un toasteur, pour le pain. Vous insérez les tranches pour les faire griller sur le feu. Je ne l'utilise plus depuis que je ne mange plus. Vous aviez des questions.
Bud : Nous enquêtons sur deux meurtres qui se sont produits dans le coin, la semaine dernière.
Bill : Je sais.
Bud : Connaissiez-vous les victimes ?
Andy : Maudette Pickens ou Dawn Green ?
Bill : Mlle Pickens, non, mais Mlle Green, travaillait chez Sam Merlotte, je crois. On a jamais discuté, mais je l'ai vue.
Bud : Vous saviez que toutes les deux avaient couché avec des vampires ?
Bill : Non. C'est beaucoup plus courant que vous ne le pensez.
Bud : Quelqu'un pourrait ocnfimer où vous étiez les nuits des 23 et 27 ?
Bill : Dites-moi Shérif, l'un de ces deux femmes avait-elle subi une exsanguination ? Comme vidée de son sang ? Si je peux me permettre.
Andy : Nous ne pouvons partager cette information.
Bill : Parce qu'un cadavre frais, plein de sang, aucun vampire ne peut y résister, pas même moi.
Bud : Une chance que vous n'ayez pas été là.
Bill : Ni aucun autre vampire. Un vampire aurait saigné ces filles jusqu'à la dernière goutte. Et votre Fresca ?
Andy : Un peu tiède.
Bill : Je suis désolé, je n'ai pas de réfrigérateur.
Les policiers sortent.
Andy : Ah merde, j'ai oublié mon stylo.
Bud : Laisse tomber.
Retour au flashback, Bill se souvient du moment où il a été transformé en vampire. Il cherche refuge dans une maison pendant la guerre.
Bill : Il y a quelqu'un ? J'ai besoin d'aide. Je suis soldat au 28ème régiment d'infanterie de Louisiane. Je cherche à boire et à manger. Quelqu'un peut-il m'aider ?
La femme de la maison : Ne bougez pas, ou je vous descends.
Attente. Bill se nourrit.
La femme : Je n'avais même pas réalisé que nous avions capitulé.
Bill : L'ordre date de deux semaines. Nous nous sommes immédiatement dispersés. La plupart des hommes sont rentrés à Monroe, mais j'ai préféré couper à travers ces chemins. J'ai surestimé ma connaissance de la campagne.
La femme : Vous n'êtes pas loin. Il y a un lac à 16 km au sud. Bon Temps en est à 16 km au sud. Mon mari servait dans le 13e régiment, celui du Colonel Gibson. Il s'est battu à Shiloh. Il m'écrivait presque toutes les semaines, mais voilà presque 7 mois que je n'ai eu de ses nouvelles.
Bill : La plupart des routes postales ont été coupées. Vos lettres ont dû se perdre.
La femme : C'est gentil de votre part, mais ça fait un moment que je me considère veuve. Vous avez encore beaucoup de sang sur vous. Vous avez de la chance, Lieutenant, vous n'auriez pas survécu un jour de plus.
Bill : Je vous suis redevable de vous occuper ainsi de moi.
La femme : Je pense que pour votre bien, vous devriez passer la nuit ici...avec moi.
Bill : Désolée de vous avoir induite en erreur, mais j'ai une femme et deux enfants qui m'attendent. Et si Bon Temps est aussi proche que vous le dites, alors je les reverrai bientôt. Je ne veux pas gâcher nos retrouvailles.
La femme : Vous êtes un homme respectable. Pas comme les autres.
Bill : Il y en a eu d'autres ?
La femme : De temps en temps. Des déserteurs pour la plupart. Je leur ai offert le gîte et le couvert. Ils m'ont aidée à apaiser ma solitude. C'est peut-être immoral, Lieutenant, mais c'est la guerre.
Bill : Je ne vous juge pas, vous faites vos propres choix, moi aussi. J'aimerais poursuivre mon chemin. Je vous remercie de votre hospitalité. Je ne l'oublierai pas de sitôt.
La femme se transforme en vampire et mord Bill. Il se réveille sur le lit et voit des têtes mortes.
Bill : Les autres ?
La femme : Ils se présentaient comme des gentlemen. Mettez ça sur le compte de la guerre. Ils n'étaient en fait que des sauvages une fois ma porte franchie. Ils ne méritaient pas mieux.
Bill : Ils sont morts ?
La femme : Oh oui. Mais je ne suis pas prête vous laisser partir. J'ai longtemps attendu un homme tel que vous. Elle se taillade le cou. Bois. Si tu ne bois pas, tu mourras. Aussi sûrement que je te parle. Souhaites-tu revoir ta famille, ton épouse, tes enfants ? Tu dois boire mon sang. Il boit. Bois-moi. Ressens-moi. Nous serons ensemble pour toujours. Tu m'appartiens.
La femme l'emmène ensuite voir sa femme et ses enfants devant sa maison.
La femme : Tu ne pourras jamais rentrer. Tu veux les voir vieillir ? Tomber malade et mourir, alors que tu resteras le même année après année ?
Bill : Ils sont ma famille.
La femme : Ils seront plus que mort, si on découvre qu'ils cachent un vampire. Je t'ai amené ici, mais il est temps pour nous de partir. Viens.
Retour dans le présent. Bill tape le toaster contre la cheminée. Ce toasteur lui venait de la femme qui l'a transformé en vampire.
Au Merlott's. Tara va sortir les poubelles et voit Jason avec la fille que Hoyt essayait de draguer.
Tara : Mais tu te fiches de moi !
Jason : C'est Randi Sue. Rejoins-nous, c'est magnifique !
Tara : Va te faire foutre ! Elle lui jette les ordures dessus.
Randi : Salope, abîme pas ma coiffure ! A Jason. Je t'interdis d'arrêter !
Sookie rentre à la maison en taxi et découvre sa grand-mère morte assassinée.